Relevé sur le site du SHM: http://www.defense.gouv.fr/marine/culture/patrimoi/shm/shm3.htm
Service historique
de la Marine : archives |
Les documents les plus anciens des Archives
de la Marine datent en général de Colbert (1619-1683) qui
fut le premier à faire relier la correspondance du secrétariat
d'Etat à la Marine dans de magnifiques registres à ses armes.
Auparavant, les ministres considéraient les archives de leur Département
comme leur propriété personnelle et les emportaient avec
eux.
(Collection SHM)
Il faut attendre la deuxième moitié
du XIXe siècle pour que soit entrepris un travail systématique
d'organisation et de classement des archives de la Marine.
En ce qui concerne les archives conservées
à Paris, une commission nommée par arrêté du
5 février 1849 établit une séparation absolue entre
les fonds maritimes et les fonds coloniaux, jusqu'alors imbriqués
du fait de la proximité des deux administrations et, pour les uns
comme pour les autres, divisa les documents conservés en deux ensembles,
l'un ancien, qui s'arrêtait à l'année 1790, l'autre
moderne, destiné à augmenter sans cesse. Un cadre de classement
fut définitivement adopté en 1887, après plusieurs
remaniements, et, à partir de 1880, deux anciens élèves
de l'Ecole des Chartes, réalisèrent, en vertu de commissions
temporaires, un travail «remarquable» (Et. Taillemite) d'inventaire
des séries anciennes. Ces efforts trouvèrent - d'une certaine
façon - leur aboutissement dans le dépôt aux Archives
nationales, en 1899, des séries anciennes et d'une partie du fonds
moderne des archives de la Marine. Des conservateurs des Archives nationales
poursuivirent, avant et après la première guerre mondiale,
l'inventaire de ces documents.
Les archives conservées dans les
cinq ports militaires (Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Toulon) furent
organisées à partir de 1844 par différentes mesures.
Le 25 mai 1862, un règlement prescrivit la rédaction d'inventaires
des archives conservées dans chaque port. Le 25 avril 1889, un
arrêté disposa du rassemblement de tous les documents qui
n'étaient plus nécessaires au service courant dans un dépôt
unique à l'intérieur de chaque port. Mais malgré
la création, en 1908, d'emplois de conservateurs, recrutés
en principe parmi des officiers ou des fonctionnaires de la Marine en
retraite, l'installation matérielle des archives des ports restait,
à la veille de la première guerre mondiale, extrèmement
défectueuse; les documents anciens, conservés pour la plupart
dans les dépôts particuliers des directions, n'étaient
pas inventoriés et demeuraient, par conséquent, totalement
inconnus des historiens.
Par arrêté du 11 novembre 1916
le ministre de la Marine constitua, au sein du «service des archives,
bibliothèques et des travaux parlementaires», une section
historique, chargée de la réalisation de travaux historiques
ainsi que de la collecte, du classement et de l'exploitation de tous les
documents se rapportant à l'action de la Marine pendant la grande
guerre. L'union sur un pied d'égalité de la section historique
et des archives et bibliothèques de la Marine fut consacrée
par la création en 1919 du Service historique de la Marine.
Les années d'après guerre
furent consacrées à la réinstallation des dépôts
des ports et au rétablissement des inventaires : certains avaient
disparus à jamais dans les bombardements. La section historique
publia une dizaine d'études sur l'action de la Marine dans les
différents théâtres où celle-ci fut engagée.
A partir de 1960, les versements reprirent régulièrement.